Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Toc Toc Toc
Newsletter
11 abonnés
Publicité
Derniers commentaires
Pages
Archives
Visiteurs
Depuis la création 2 096
14 septembre 2014

4 - L’œil en vrille

 

 

Trois heures, trois heures pour émerger, ton regard innocent et ce cri grêle d’enfant. Tunnel noir, trois heures pour t’extirper, et tes paupières comme du papier tremblent dans le vent. 

Mais ton œil part en vrille, bébé, et ton œil part en vrille. Tout qui part en vrille ! bébé, dans cette ville, tu es bien mal tombé.

 

Deux yeux, deux yeux pour regarder. Une paire d’yeux neufs qu’il te faut chausser. Dans la nuit enveloppé, tu souris car tu penses : Qu’elle est bien belle, cette voûte étoilée !

Mais déjà, déjà…

Ton œil part en vrille, bébé, et ton œil part en vrille. Tout qui part en vrille, bébé, tout semble se troubler : oui ! tu peux hurler.

 

Un œil, un œil qui part en vrille. L’autre bien campé. Sauras-tu ouvrir les yeux ? Sauras-tu ouvrir les deux ?

Tu me réponds : je les ouvre chaque matin. Mais moi je sais que tu ne vois rien, et que tu dis : c’est ma chambre, c’est mon lit ; c’est mon monde, mon pays.

Et comme tes yeux sont vieux ! Ils sont bien paresseux, et ne savent plus pleurer.

 

Et ton œil part en vrille, oui ton œil part en vrille, tu ne sais plus regarder. Et si (malheur !) tu vois, tu restes comme figé ; quand tes yeux butent sur cet effroi, c’est un peu trop facile, de les fermer.

 

Quand ton œil part en vrille, et quand tout part en vrille, en vrille torsadée… humain, si tu pouvais encore CRIER

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité