Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Toc Toc Toc
Newsletter
11 abonnés
Publicité
Derniers commentaires
Pages
Archives
Visiteurs
Depuis la création 2 096
8 janvier 2015

14 - Nous sommes Charlie

 

10922681_10152955238505688_1865312164703057257_n

 

Ont-ils ouvert les pages des livres ? D’un livre ? De leur livre ? Ont-ils cherché, dans la foule d’anonymes, leur cible ?

Charlie.

Ont-ils couvert les pages des livres ? d’un livre ? de leur livre ? - de sang. Ils ont tiré dans la foule, sur UNE cible.

Charlie.

 

Ils ont tiré sur Charlie. Ils ont tiré sur les seuls qui face à la bêtise et la violence se dressaient, pour dire : vous et moi c’est toujours « nous », « eux », ça n’existe pas. Ils n’étaient pour aucun parti, pour aucune religion – ni couleur ni odeur ; ils étaient pour l’être humain.

C’était une bien mauvaise cible – Charlie. Car ceux qui ont tiré sont tombés sur des murs, solidaires. Et les balles ricochent vers les tireurs, terroristes terrorisés ; les explosions s’enchaînent jusqu’au cœur de l’affaire.

Mais qui sera tué, par les dommages collatéraux ? Y ont-ils pensé, les terroristes cagoulés ? Les premières victimes : les Charlie. Les prochaines victimes : les amis de Charlie – les ennemis de Charlie – l’humanité des Charlie. Tous ceux dont ils se moquaient parce qu’ils les aimaient et les pardonnaient. Tous ceux qui, loin d’être honnis, étaient le cœur de Charlie, sa vie.

Ils n’ont pas tué Charlie. Ils n’ont pas tué l’humour. Ils ont tiré sur leur fierté, ils ont tiré sur leur propre bombe – leur propre tombe. Avaient-ils lu Charlie ? L’avaient-ils compris ? Savaient-ils qui étaient leurs vrais ennemis ?

Pas Charlie. Pas Charlie.

Ne blâmez pas les amis de Charlie. Ne blâmez pas les ennemis de Charlie. Ne blâmez pas encore les tueurs de Charlie. Cessez un peu de juger, et tâchez de comprendre.

Comprenez que cet acte n’était pas hasardeux, qu’il n’était pas sans symbolique. Oui, il était odieux.  Et qu’il était stupide ! Car vous et moi, « nous », savons que « eux » est un mot qui n’existe pas. Car nous n’allons pas jouer ce « jeu ».

Car nous savons qu’ils appelaient la violence, qu’ils appelaient les bombes qui ont explosé aujourd’hui, qui exploseront demain.

 

Et nous y répondrons : LIBERTE. Par nos écrits. Par nos dessins.

Nous écrirons sur les murs :

JE SUIS CHARLIE. NOUS SOMMES CHARLIE.

 

Ajoutez-y, enfin : VOUS ÊTES CHARLIE. Aussi.

 

 

 

 

 

 

 

 

.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité